La vie du Bienheureux Charles de Foucauld, le Frère universel, est un témoignage qui peut nous aider à construire la culture de la Rencontre et la Fraternité universelle selon l’encyclique du Pape François Fratelli Tutti.
En décembre 2019, après 30 ans de présence, les petites sœurs ont dû quitter le petit village de Mabasele près de Oïcha à cause des massacres qui se perpétuent dans cette région à l’est de la RD Congo. Ce village est à 35 km de Beni. Petite sœur Sifa vient de passer une semaine dans la région et voici ce qu’elle raconte :
Ça fait plus d'une semaine que j'ai prononcé mes vœux définitifs. Aujourd'hui, je vous écris pour vous raconter le vécu de ce samedi 17 octobre. Du fond de mon cœur je peux vous dire que je suis heureuse.Heureuse du OUI de Dieu, du mien et du oui de la Fraternité.
J’ai découvert les petites sœurs quand je travaillais au Centre missionnaire diocésain. C’était dans les années 70, l’Eglise du Post Concile cherchait de nouvelles formes et l’écoute de nombreux missionnaires qui rentraient des différents continents avait aussi quelque chose à me dire.
La pandémie Covid-19 touche le monde entier. Ceci a entraîné un changement brusque de la vie à cause du confinement. Nos sœurs racontent comment cela est vécu là où elles sont.
En 1939, petite sœur Magdeleine de Jésus fondait
la Fraternité des Petites Sœurs de Jésus.
Une femme de Foi
Elevée dans une famille très chrétienne, Magdeleine a eu
très tôt le désir de se consacrer à Dieu. Mais restée seule avec sa mère
à 27 ans et de santé fragile elle voyait les portes de la vie religieuse
fermée pour elle.
Elle attendait dans la Foi le signe venant de Dieu :
« j’étais sûre que je partirais un jour. Je priais et je travaillais.. »
Poussée par l’amour de Dieu vers les plus petits
Fascinée par l’amour de Dieu manifesté dans le Petit Jésus né dans
une crèche, Magdeleine s’est sentie pousser à témoigner
de cet amour auprès des plus pauvres et exclus de la société.
Passionnée par l’Unité
Magdeleine a été marquée par les guerres et leurs conséquences.
Elle ne supportait aucune barrière ni séparation. «J’irai comme cela jusqu’au bout du monde pour essayer
de redire à tous qu’il faut s’aimer et pour laisser partout des petites sœurs qui
le rediront après moi. C’est trop affreux la haine et on la côtoie à chaque pas... »
Dès 1956 elle allait chaque année dans les pays de l’Europe de l’Est
dans le bloc communiste, fermé au monde par un « rideau de fer ».